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  Joe Hamman et la naissance du western français en Camargue (2/4)
 
 
  Extrait de Oh! lonesone me par Rudy Chalard
 
  
 
  Mais procédons par ordre chronologique. 
  Le
  film
  Cow-boy
  fut
  placé
  par
  les
  soins
  de
  M.
  Moreau.
  Encouragé
  par
  cette
  réussite,
  Joe
  donna
  tout
  d'abord
  un
  nouveau
  tour 
  aux
  histoires
  déjà
  écrites,
  aux
  nouvelles,
  et
  s'en
  fût
  trouvé
  le
  directeur
  de
  la
  maison
  de
  production
  "Lux",
  M.
  de
  Nieremont, 
  pour
  lui
  proposer
  ses
  élucubrations.
  Les
  bureaux
  se
  trouvaient
  rue
  de
  Grammont,
  il
  fût
  cordialement
  reçu:
  ils
  eurent
  une 
  longue conversation et, heureuse époque, une demie heure plus tard, il signait un contrat d'un an. 
  Il
  avait
  simultanément
  fondé
  le
  premier
  club
  western,
  la
  "Blue
  Star
  Association".
  Ils
  avaient
  leurs
  propres
  chevaux
  et 
  s'entrainaient
  au
  maniement
  du
  lasso
  sur
  la
  prairie
  de
  Bagatelle
  où
  ils
  avaient
  l'autorisation
  d'évoluer.
  Ses
  camarades 
  tournaient
  dans
  ses
  films
  avec
  des
  acteurs
  qui
  se
  hasardaient
  dans
  ce
  nouvel
  art,
  aujourd'hui
  disparus
  et
  oubliés
  :
  Marie 
  Laurent, Mauger, Sénéchal, Volbert, Constant Rémy.
  Les
  studios
  de
  prises
  de
  vues
  se
  trouvaient
  Boulevard
  Jourdan
  à
  la
  porte
  d'Orléans.
  Ce
  n'était
  encore
  qu'une
  grande
  et 
  haute
  verrière
  dans
  laquelle
  les
  effets
  de
  lumières
  étaient
  optenus
  par
  un
  jeu
  de
  vélums
  glissant
  sur
  des
  tringles
  (lorsqu'il
  y 
  avait
  du
  soleil).
  Il
  confectionnait
  les
  décors
  sur
  place
  et,
  dans
  certains
  cas,
  lorsque
  l'action
  se
  déroulait
  dans
  un
  intérieur
  trop 
  coûteux
  à
  réaliser,
  comme
  la
  salle
  des
  armures
  d'un
  château
  par
  exemple,
  il
  tournait
  avec
  une
  toile
  de
  fond
  sur
  laquelle, 
  grâce
  aux
  talents
  du
  peintre
  décorateur,
  toutes
  les
  richesses
  étaient
  permises.
  A
  peu
  de
  distance
  de
  la
  verrière,
  dans
  un 
  classique
  jardin
  de
  banlieu,
  les
  locaux
  d'une
  villa
  à
  trois
  étages
  servaient
  de
  bureau,
  de
  loges
  et
  de
  dépôt
  pour
  les 
  accessoires fragiles. 
  Le
  "metteur
  en
  scène"
  n'avait
  pas
  encore
  défini
  ses
  attributions
  omnipotentes.
  Les
  tous
  premiers
  d'entre
  eux
  furent
  des 
  chefs
  de
  figuration
  des
  théâtres
  de
  boulevard.
  D'acteurs
  de
  renom,
  point
  encore;
  ils
  viendront
  peu
  à
  peu
  et
  prudemment
  au 
  septième
  art.
  N'oubions
  pas
  aussi
  que
  dès
  avant
  1914,
  en
  France,
  tous
  les
  genres
  -
  je
  dis
  bien
  tous
  -
  avaient
  été
  abordés. 
  Les
  petits
  rôles
  et
  la
  figuration
  se
  recrutaient
  dans
  un
  café
  du
  Boulevard
  de
  Strasbourg,
  à
  côté
  de
  l'Eldorado.
  Parfois,
  on 
  était
  contraint
  de
  la
  trouver
  sur
  place.
  Ainsi
  arriva-t-il,
  en
  1913,
  d'embaucher
  une
  centaine
  d'ouvriers
  des
  ateliers
  de 
  réparation de locomotives d'Arles pour en faire des soldats Anglais et ... des Boers de la guerre du Transvaal.
  
  
 
 
  Extrait de "Les Indiens de Buffalo Bill et la Camargue" aux Editions de la Martinière