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Extrait de "Les Indiens de Buffalo Bill et la Camargue" aux Editions de la Martinière
Joe Hamman et la naissance du western français en Camargue (4/4)
Extrait de Cowboys Trademark par Gene Autry
Alors,
dans
un
scénario
dont
l'action
assez
compliquée
se
passait
en
Algérie,
il
était
écrit
que:
«
le
chasseur
égaré
était
chargé
par
un
lion
qu'il
devait
abattre
»,
et
c'est
Ã
lui
que
l'exécution
fut
aimablement
confiée.
Bien
choisies
pour
situer
le
drame,
les
gorges
de
Franchard
furent
équipées
d'une
cage
de
vingt
mètres
de
long
sur
dix
de
large
dans
laquelle
le
lion,
transporté
dans
un
cachot
sur
un
camion,
devait
être
lâché
sur
le
chasseur,
couché
au
pied
d'un
rocher.
Qu'allait-il
se
passer
?
Personne
ne
pouvait
le
prévoir...
Tout
cependant
fut
fait
comme
il
avait
été
écrit.
Sur
un
signal
le
lion
fut
poussé
dans
la
grande
cage,
fonça
sur
lui
en
rugissant.
D'une
seule
balle
au
front,
il
mit
fin
(sans
joie)
Ã
ses
mauvaises
intentions.
Et
s'il
l'avait
manqué
me
direz-vous
?
Ceci
est
une
autre
histoire...
En
1911,
il
signait
un
nouveau
contrat
avec
Monsieur
Bates,
directeur
de
la
firme
Eclipse.
C'est
lÃ
que,
secondé
par
son
ami
Gaston
Roudes,
il
fit
sa
meilleure
série,
«
Les
aventures
d'Arizona
Bill
»,
avec
son
incomparable
cheval
«
Pieds
Blancs
»,
produit
de
l'élevage.
Camarguais
du
marquis
de
Baroncelli-
Javon.
Son
autre
cheval,
«
Escapa
»,
un
Anglo-arabe,
servait
de
monture
Ã
l'élément
féminin
de
ses
films.
La
technique
avait
fait
de
grands
progrès,
mais
on
tournait
encore
Ã
la
main.
Au
cours
des
années
1911
et
1912,
il
fit
pour
«Eclipse
»
une
quinzaine
de
films
dont:La
conscience
de
Cheval
Rouge,
L'Ile
d'épouvante,
L'Oiseau
de
proie,
La
Ville
souterraine,
La
Piste
argentée,
Les
Diables
rouges,
Cent
Dollars
mort
ou
vif,
Dans
les
griffes
des
ours,
etc.
Tous
ces
westerns
se
vendirent
en
Belgique,
en
Allemagne,
en
Russie,
en
Angleterre,
en
Italie,
et
même...
en
Amérique.
Charles
Vanel
rapporte
dans
sa
biographie:
«
Nos
westerns
réalisés
en
Camargue,
ce
n'était
pas
triste!
On
empruntait
donc
les
chevaux
et
les
taureaux
au
Marquis
Folco.
Naturellement,
il
y
avait
Berthe
Dagmar
et
deux
de
mes
copains,
Gaston
Modot
et
Joë
Hamman,
qui
troussaient
aussi
les
scéna
rios.
[...]
Autant
que
lui
[J.
Hamman],
c'est
son
cheval
qui
me
fascinait.
C'était
un
remarquable
camarguais,
Pieds
Blancs,
avec
lequel
il
ne
faisait
qu'un.
Lorsque,
dans
un
de
ces
remous
du
Rhône
très
périlleux,
il
faillit
se
noyer,
plutôt
que
d'abandonner
sa
bête
et
au
prix
d'un
effort
colossal,
il
réussit
Ã
le
ramener
sur
la
berge
aux
applaudissements
de
toute
l'équipe...
Le
plus
fort
est
que
Joë
Hamman,
devenu
producteur,
vendit
ses
films
aux
Américains
qui en raffolaient...
C'est ainsi que les premiers westerns furent en fait made in France !
Mais ça, les gens ont oublié .....